TerrEssenCiel : Météo astrologique et Couleurs du Ciel 2021

28
janv.
2021

TerrEssenCiel : Météo astrologique et Couleurs du Ciel 2021

Les articles précédents sont plus bas sur cette page... (en lien avec les vidéos correspondantes sur la chaine :  cliquez ici chaine youtube)

23 octobre : texte en lien avec la vidéo sur la métamorphose et le Scorpion - 10 juin : Eclipse du soleil

6 mai : Phase fin de cycle entre Saturne et Neptune - 8 avril : rencontre au sommet Saturne et Uranus

17 mars : quel est l'état du ciel ? - 25 février : Retour sur l'ascendant

23 octobre Le pont - Marianne Williamson - Le changement un cadeau inestimable (extraits)

L'existence telle que nous l'avons connue est en voie de disparaitre et quelque chose de nouveau émerge aujourd'hui pour la remplacer.

Nous avons tous un rôle à jouer dans ce vaste processus de transformation, alors que nous sommes individuellement confrontés dans ce qui, dans nos gestes et même nos pensées, fait obstacle à l'amour. Car en empêchant le pouvoir de l'amour de transformer notre existence nous l'empêchons de transformer le monde. Acutellement l'humanité progresse même si dans certains domaines, on nous traîne hurlant et gesticulant. La nature semble dire à chacun de nous : " bon le moment est venu, fini de tourner autour du pot. Deviens ce que tu es censé devenir".

Nous aimerions bien obtempérer, mais la tâche est difficile, les problèmes planétaires semblent plus sérieux que jamais et il est facile de succomber au cynisme, à la peur, au découragement et au désepoir. Jusqu'à ce que nous nous souvenions de qui nous sommes, en fait.

Notre véritble nature constitue un pouvoir plus vaste que l'ensemble de nos problèmes, autant individuels que collectifs. Et quand nous nous en serons souvenus, nos problèmes, qui ne sont rien d'autre que les manifestations de notre amnésie, disparaitront.

Eh bien direz-vous, ce sera vraiment un miracle ! Précisément..... (Nous sommes invités) à devenir les agents d'une transformation miraculeuse. A mesure que nous nous libérons des pensées teintées de peur qu'un monde effrayé et effraynt nous à formés à entretenir, nous voyons la vérité de Dieu se révéler : l'amour est au coeur de notre nature....

...Le facteur essentiel, déterminant le sort de notre monde, est ce que vous décidez de laisser se produire à l'intérieur de vous....

Or pour devenir ceux et celles que nous désirons le plus ardemment devenir, nous devons d'abord examiner qui nous sommes actuellement, même si ce que nous voyons ne nous plaît pas. Que nos constatations nous plaisent ou non, la situation nous impose de faire face aux questions que nous avons toujours évitées et nous oblige à admettre certaintes vérités fondamentales et essentielles à notre sujet. Aucune percée primordiale ne se produira dans le monde tant qu'elle ne se sera pas produite en chacun de nous. Le monde qui nous entoure reflète ce que nous sommes devenus. Si nous n'aimons pas l'image qui nous est renvoyée, il nous faut affronter ce que nous n'aimons pas en nous. Quand cela sera fait, nous passerons de nos ténébres personnelles à la lumière rayonnant au-delà. Nous épouserons la lumière et étendrons son rayonnement.

A mesure que nous changeons, le monde changera avec nous.

Métaphore du papillon (Anne-Virginie Lucot - Mais qui frappe à la porte. Extraits)

On admire la plendeur du papillon aux belles ailes colorées, ou les êtres que l'on ressent comme libres, épanouis, heureux, voir bienheureux, rayonnant d'une grâce intangible. On voudrait tant leur ressembler, goûter leur félicité, vivre de leur légèreté... Mais on oublie trop souvent qu'à l'origine de chaque papillon il y a une chenille qui a eu la sensation d'être plus ou moins emprisonnée. Et que dans l'histoire de chaque personne profondément libre, il y a souvent une coquille qui un jour a du éclater. La destruction fait partie intégrante de la métamorphose. On ne peut passer à côté. Si par malheur une main secourable voulait aider en l'accélérant, l'éclosion du papillon pour lui faciliter la sortie du cocon, il n'aurait pas les armes nécessaires pour être ensuite en mesure de voler. Il nous faut le passage de la naissance pour accéder à manifestation de la vie.

Etre capable de choisir des perspectives un peu plus positives, ou des pensées un peu plus douces (bref être capable de "choisir le bonheur") est une grande chose. Mais être capable de permettre nos petites morts intérieures, d'accueillir les étapes de destruction, sans résister au mouvement que la vie impose, c'est bien plus difficile, mais c'est tout aussi sacré et important. Le paradoxe est qu'on est heureux- dans le sens le plus réel et profond du terme-  seulement dans la mesure où on se permet d'accueillir aussi les moments ou on ne l'est pas vraiment. Tout l'art est de savoir et de pouvoir accepter les différents saisons de la vie, du plus doux printemps, aux nuits le plus galciales de nos hivers intérieurs.

10 juin 2021 Eclipse Solaire et météo du ciel

Aujourd’hui nous sommes le jour de l’Eclipse de Soleil lors de la Nouvelle Lune dans le signe des Gémeaux.

Les éclipses viennent souvent nous secouer et nous pousser en avant par des situations qui peuvent être assez radicales, car c’est une proposition à vivre un tournant pour lâcher des anciennes mémoires du passé et nous tourner vers l’avenir. Ce n’est pas toujours confortable et on n’a pas forcément envie d’aller dans ces directions. Mais c’est un grand booster d’évolution qui vient nous chercher profondément.

Autrefois les éclipses pouvaient être considérées comme des mauvais présages ou des moments de bouleversement, la lumière étant alors comme dévorée par l’obscurité. Comme s’il fallait aller toucher l’ombre pour renaître d’une autre lumière, pour recontacter notre source irradiante.

Au moment des éclipses on peut être plus sensible, plus touché par les émotions, plus épidermique. Et il est clair qu'aujourd’hui, c’est l’éclipse du Soleil, elle concerne une part de notre rayonnement, de notre nature visible qui va se voir voiler par l’ombre de la Lune, c’est dire que c’est la lune qui occulte le soleil, le monde du dessous, du dedans, du caché, des ressentis, des mémoires, des éléments plus archaïques, qui pour un moment vont venir nous demander d’accueillir aussi notre obscurité, notre vulnérabilité, notre sensibilité, ce qui se love au fond de nous, pour permettre à la fois une unité et une intégrité en prenant tout de soi, pas seulement ce qui nous parait lumineux, mais aussi ce qui est plus dans l'ombre et permettre ainsi une forme de conversion intérieure pour revenir ensuite à une lumière renouvelée.

Cette éclipse elle se trouve en conjonction avec le nœud Nord. En astrologie le noeud nord c’est une ouverture vers une nouvelle perspective, une nouvelle direction, une progression. Ici le soleil s’éclipse mais il est par la proximité au noeud nord en lien avec une demande pour s’ouvrir vers une nouvelle direction, de s’orienter différemment, de progresser dans le sens de l’être et l’authenticité de notre propre vérité, notre guidance intérieure.

De plus, cet aspect se trouve dans le signe du Gemeaux mettant en lumière l’axe Sagittaire Gémeaux dans le sens ou ici, la proposition est de lâcher des éléments qui dans nos vies, concernent des aspects du Sagittaire mais qui ont sans doute fait leur temps et demandent a être rénovés, et d’aller vers les qualités du Gémeaux qui aspirent à se manifester.

Pour donner quelques exemples, la demande peut être de sortir de certaines de nos exagérations, certains de nos emballements. Cela nous invite à « dégrossir » ce que nous percevons à la loupe et qui nous empêche de voir les choses objectivement. Il nous propose peut-être de lâcher certains préjugés ou à-priori ou de voir les situatios de manière trop globale en oubliant la perception du particulier. Que n’a-t-on pas fait soi-disant pour le bien de l’humanité au détriment de l’être individuel ? Cet aspect nous demande peut-être de cesser de nous focaliser sur un but unique, ou sur une seule vérité qui éclipserait toutes les autres, ou une façon de faire dans un idéal abstrait parfois déconnecté du réel, en imaginant qu’il n’y a qu’une voie pour accomplir ce que l’on souhaite en se fermant aux autres possibilités et sans plus voir le monde autour nous.

La voie proposée nous invite à explorer la diversité des possibles, à oser les chemins de traverses, à ne plus nous maintenir dans une voie tracée favorisant une visibilité au loin, mais à revenir à l’essentiel qui est là sous nos yeux, à revenir à un regard direct et immédiat, en même temps que de s’ouvrir aux multiples directions et surtout à celles qu’on aurait pu ou voulu ignorer. Voilà le moment de renouer le lien avec ce qui nous entoure et se trouve à proximité, les personnes, comme les petites choses simples à savourer, à accepter de ne faire qu’un pas après l’autre et de goûter chaque pas effectué et de danser avec la vie, non dans son immensité mais dans sa singularité ici et maintenant dans chaque rencontre, chaque moment, chaque larme et chaque sourire, chaque respiration.

On est sollicité pour retrouver le mouvement du vivant et à jouer le jeu de la vie. On se permet d’expérimenter chaque opportunité qui nous est offerte, même si elle a des couleurs différentes que celles auxquelles on s’attendait. L’invitation est ici d’expérimenter en permanence la vie sous toutes ces facettes et de jouer avec la palette de ces couleurs.

La vie n’est plus une ligne droite préétablie avec un but fixé, mais un réseau de voies et de canaux irriguant divers chemins. On arrête de vivre dans la tension du but à atteindre mais on se laisse « chiner » et découvrir ce que la vie à en réserve pour nous. Ce n’est pas forcément confortable, car on ne sait pas quel sera le prochain pas, on ne peut pas anticiper, on ne peut plus voir loin et faire des projets. Le voyage se fait dans l’instant et non plus dans la destination et le paysage est juste celui de notre situation et de plus il change sans cesse, au gré des détours et de la météo du moment. Aucune certitude, aucune référence, à part celle qui nous anime du dedans, moins de sécurité et plus d’ouverture, on doit apprendre à vibrer avec ce qui se donne et souplement, s’adapter à l’espace qui s’offre à nous et à l’horizon qui se profile.  Le jeu de la vie est à l’œuvre.

En plus la nouvelle lune se fait sur mercure rétrograde qui nous incite à une grande introspection, à une analyse claire et lucide et une réflexion pour voir ou nos pensées, nos croyances, nos mémoires, nos comportements, nos idées sur la vie sont maintenant à redéfinir et surtout à assouplir par le gémeaux. Il est important aussi de repenser des choses, ne pas tout accueillir, ne pas tout prendre comme vérité dans notre esprit, prendre un temps de recul, de clarification.

Cette nouvelle Lune éclipsé se passe avec dans un aspect de carré croissant à Neptune. On peut être pris dans le tsunami par des vagues, une forme de confusion, d’incertitude, de sentiment d’impermanence, parfois de brouillard, les choses sont diluées et incertaines et on peut perdre le cap ou sa propre consistance. Mais alors la proposition pour sortir de ce flou est vraiment d’incarner la dimension spirituelle que demande Neptune. La folie de cet acte de foi, de mettre cette ouverture au service du langage de l’âme et accepter de se laisser inspirer et guider par le plus Grand que Soi. Ce qui est folie pour les hommes et souvent sagesse au yeux du vivant.

Dans le même temps nous avons mars qui s’oppose à Pluton et qui peut rendre les choses plus volcaniques avec de possibles rapports de force, des face à face et peut-être des crises émotionnelles, des colères, des refus d’être sous un pouvoir autre que le sien, dans un refus de concession. Au plus profond c’est un moment de réforme, de mutation, de transformation sur la manière de vivre notre énergie, notre pouvoir et notre volonté

Toute cette période nous met aussi face au deuxième carré de Saturne à Uranus (relire si besoin l’article à ce sujet du 8 avril plus bas sur cette page) c’est de nouveau une intensification du temps des remises en question, des ruptures, de changements de cap, des revirements, des obligations de se libérer de vieux schémas, des rectifications, des mises au point, des ajustements qui se font parfois nécessaires dans la libération ou d’autres dans la révolte. C’est un moment où les anciennes structures de vie sont remises en cause et nous conduisent vers une confrontation entre l’ancien et le nouveau, entre le passé et ce qui ouvre vers demain, entre le connu et l’inconnu, entre ce qui nous sécurise et nous maintient et ce qui nous propose autre chose, novateur, voire bouleversant mais qui nous propose un pas libérateur….

Je vous laisse avec ces quelques propositions de réflexions….

6 mai 2021 Le début de la phase fin de cycle entre Saturne et Neptune

Phase de transition balsamique du cycle Saturne - Neptune

Après les tremblements et bouleversements engendrés par les énergies en place en Capricorne dans le courant de l’année 2020 nous nous trouvons, juste après la conjonction de Jupiter et Saturne (voir article précédent du 21.12.20), poursuivre cette période par une profonde phase de transition.

A la fin de l’année 2020 Saturne et Jupiter sont entrés dans le signe du Verseau et se sont rencontrés à 0 ° de ce signe au moment du solstice d’hiver. Ils portaient en germe un renouveau potentiel que nous sommes appelés à actualiser. Mais, dans le même temps, quelques degrés plus loin en ce début d’année 2021, ce nouveau cycle Jupiter Saturne, qui d’un côté débute un nouveau cycle avec Pluton, a entamé s la dernière étape de  son cycle avec Neptune qui lui se trouve en Poissons, ainsi que son carré fin de cycle à Uranus en Taureau (voir article du carré entre Saturne et Uranus ci-dessous du 8 avril), ce qui signifie que ce nouveau cycle Jupiter Saturne démarre sur la voie d’un grand changement, les 3 planètes transpersonnelles étant impliquées.

L’aspect dont je voudrais parler aujourd’hui est le lien particulier entre Saturne et Neptune. L’un, Saturne, nous place dans la réalité, dans les conditions de la forme, dans la matière, dans le contact avec ce qui est là sous nos yeux, dans notre vécu, les circonstances de notre expérience terrestre, de notre vie concrète, en tant que corps, personnalité, identité personnelle, familiale, sociale (mais il s’agit aussi nos conditionnements, nos raideurs, nos limitations etc…). L’autre, Neptune, nous place dans un lien au subtil, à ce qui n’est pas directement perceptible, aux courants dans lesquels on baigne, à l’écoute inspirée et intuitive des voix de l’âme, dans la réceptivité, l’intuition, le lien au mystère et l’abandon à la Vie (mais aussi dans nos incertitudes, nos inconsistances, incohérences, nos illusions-désillusions et confusions).

En quelques mots rapides et simples : L’un veut nous garder dans la maîtrise, les pieds bien plantés sur la terre ferme, l’autre nous invite, sans connaître les vents, à prendre la mer. L’un nous demande de rester construit, structuré, de garder le cap, de conserver notre cohérence et notre mainmise sur les choses, l’autre nous propose de « nous jeter à l’eau », de naviguer en utilisant juste notre boussole intérieure et de suivre le courant.

C’est dire leurs différences notoires…Quand tout se passe bien, la structure saturnienne est parfaite pour servir de contenant aux flux neptuniens, et comme le dit un de mes amis thérapeute et chaman : « Soyons le petit os creux à travers lequel le Grand Esprit souffle », autrement dit :  que l’être distinct que nous sommes et notre vie soient le parfait réceptacle à la grâce.

Mais quand l’édifice saturnien est trop poreux, il est vite dépassé par les flots, et il peut se noyer, et s’il est trop rigide ou hermétique, il peut résister de façon tendue à la montée impitoyable des eaux et alors se rigidifier à l’excès ou rompre sous la force de la pression. De même, quand les flots neptuniens ne proviennent pas d’une source pure ou ne sont pas endigués et nous entraînent au gré des vents comme un bouchon dans les remous de la vie parce que notre alignement n’est pas construit ni assuré, il peut y avoir de sacrés dégâts. C’est dire à quel point il est important que ces deux-là coopèrent pour notre équilibre et plus encore que nous mettions en eux de la conscience.

La phase dans laquelle ils viennent d’entrer est une fin de cycle et comme toute phase de fin cycle, elle implique des bilans (nécessaires), des lâcher-prises, des renoncements, des pages qui se tournent, des préparations pour l’après. Et en ce qui concerne ces deux planètes, cette phase va s’étaler sur la durée, ici en l’occurrence au moins 5 années.

Pourquoi je ressens le besoin d’en parler aujourd’hui ? Simplement parce que cela m’est apparu comme une énergie dans l’air du temps et que les prémisses de ces changements sont déjà à notre porte.

Ces phases de fin de cycle (on a vécu celle de Saturne à Pluton de 2018 à 2020) sont souvent des passages de turbulences et d’inconforts, de changement de points de repère, des évidences qui sont en train d’être mises à mal, l’ancien est en train de s’effondrer pour laisser place à autre chose qui est encore inconnu.

Deux attitudes sont possibles dans pareil cas, soit l’être est prêt à lâcher devant l’appel du large sans savoir où il le mènera, mais il y va confiant parce qu’il est en contact avec sa boussole intérieure et fait acte de foi, ou alors les prérogatives de l’ancien moi peuvent aussi résister de toutes leurs forces, se cramponner au passé, et refuser ce qui est en train de se jouer.

Ici le moi n’est plus vraiment aux commandes (l’a-t-il jamais été d’ailleurs ?), c’est le vivant qui vient faire bouger les choses. On est animé par l’intelligence du vivant. La structure doit s’incliner. Il ne peut y avoir d’après, que s’il y a mort de l’avant. Or laisser mourir ce qui nous a fait vivre, qui nous sommes, notre « personnage », notre identité, notre histoire, ce à quoi nous nous sommes identifiés, est hautement difficile et déstabilisant. Mais tant qu’on n’aura pas lâché, il ne pourra y avoir de nouveau.

Sans se référer à votre thème de naissance il est plus il est difficile de savoir la forme que cela prendra pour vous. Encore une fois, prenez ce qui vous parle et ce qui vient faire écho à votre vécu du moment. Tout cela se produira ou non, chacun selon sa vie, selon les domaines d’expérience qui sont appelés à ce changement dans nos existences, selon l’intensité que la vie va mettre à nous le proposer, tout cela doit évidemment être pris en compte pour comprendre comment cet aspect se manifeste pour nous, individuellement.

De manière générale, dans des moments comme ceux-là, on aimerait garder les points de repère du passé, on n’est pas forcément prêt à tout lâcher, lâcher une certaine tendance à vouloir tout contrôler, à penser que nous avons bien notre vie en mains, que nous décidons par nos choix et nos actes ce qui nous arrive. On peut finir par se poser la question : mais qui décide ? qui choisit ? qui est à l’origine de ma vie ? (Ceci fera l’objet d’un prochain article)

Il y a bien sûr plusieurs façons de voir cette étape transitoire et sans doute plusieurs voies ou étapes (en quelques sortes). Evoquons-en juste quelques - unes :

1.C’est dur de lâcher prise ! On peut avoir déjà l’impression que c’est souvent « dur » de lâcher prise… et on se rend compte, en le disant, que lâcher prise impliquerait que l’on doive faire un effort pour lâcher… cette vision n’est-elle pas profondément paradoxale ? Le lâcher s’apparente à une détente, à un relâchement, et comment une tension ou un effort pourraient-ils apporter un lâcher-prise ?

Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais, personnellement, j’ai longtemps travaillé dur sur moi pour tenter de lâcher prise, justement. Et évidemment sans aucun succès. Je me suis rendu compte que les seuls moments où je lâche ou plutôt les seuls moments où tout se détend en moi, je n’ai rien eu à faire du tout, je ne fais rien. Le lâcher prise est le constat d’une présence à la vie et certainement pas d’une lutte. C’est une forme d’évidence qui soudain fait que « cela » lâche prise en moi, un peu comme lorsque notre corps est tendu et que l’on en prend conscience, alors spontanément cela se relâche.

De ce fait, je me surprends à constater que dans ces moments-là, cela lâche de soi-même. Et pourquoi ? Parce que j’ai arrêté de vouloir y arriver. Parce que j’ai cessé de penser que « je » « doit » savoir lâcher prise et que « je » se met à l’arrière-plan et laisse le vivant faire son œuvre. A ce moment-là, « cela » se fait de soi, c’est un processus naturel qui n’advient que si je le permets et que je m’y rends disponible et non pas si je « pense » que « je » le « fait ». Et alors, le « je » qui voulait tout contrôler, n’a jamais été aussi présent à lui-même, mais cette fois hors de toute notion de contrôle et de lutte ou de résistance. Il a compris que sa force ne vient pas du fait de tenir bon et de tracer sa route, mais dans le fait de s’en remettre à la Vie et de la laisser guider ses pas. Voilà une belle représentation de l’allégeance de Saturne à Neptune !

2.Je ne veux pas lâcher ce qui me sécurise ! On peut aussi ne pas vouloir lâcher prise car on s’accroche à ce qu’on connaît et qui nous sécurise, ce qui est tellement humain. La réalité de Saturne est de celles qui nous imposent de tenir bon « sur le plancher des vaches », dans les limites du connu, de l’acquis et du maîtrisable, et qui soudain se voient mises à mal par la marée montante neptunienne qui lui demande de s’abandonner à la vague de la vie et d’oser prendre la mer, en expérimentant si nécessaire la tempête et le passage des 40èmes rugissants ! Peu d’entre nous sont prêts à se lancer dans cette aventure… volontairement !

3.Que nous dit la plante du lâcher-prise ? Rudhyar parle dans un de ses livres de la graine accrochée à la « plante mère », qui, si elle ne veut pas disparaître, devra lâcher la plante pour tomber en terre et donner ses propres fruits. A contrario, si cette graine reste accrochée à la plante mère alors elle mourra avec elle quand celle-ci pourrira. De même, quand à l’automne, à la baisse notable des températures et face au vent froid de novembre, l’arbre perd toutes ses feuilles et se voit entièrement dénudé, cela veut-il dire que nous ne croyons pas en un futur printemps ? Par et avec la nature, nous avons appris de ces cycles, mais quand il s’agit de nos propres cycles, de nos propres vies, nous aimons et nous nous félicitons joyeusement des moments « estivaux » et lumineux de nos vies, mais nous avons beaucoup plus de difficulté avec les moments de dépouillement, d’arrêt, de finitude et de renoncement.

Il va nous falloir accueillir (et ce n’est sûrement pas la première fois), au cœur de nos propres saisons ce moment de passage. En effet, comme pour l’arbre qui va se voir une fois l’an dépouillé de sa parure estivale, en intériorisant la métaphore, il nous est demandé d’accompagner ce dénuement durant les longs mois qui ne laissent apparemment rien augurer des nouvelles pousses possibles, traverser le froid de l’hiver où tout s’arrête, gèle, nous frigorifie et nous fait nous replier au-dedans, sans rien voir au dehors, pas même les prémisses d’un renouvellement, pour qu’enfin, à un moment, la sève reprenne son chemin vers le ciel et qu’apparaissent les nouveaux bourgeons, les nouvelles pousses, le nouveau printemps.

La phase en elle-même

On rentre dans une phase de transformation qui se joue sur un plan collectif et qui, pour le moment, engendre plutôt (de) la confusion et (de) l’insécurité car elle n’est pas collectivement assez soutenue par la dimension spirituelle. Alors on peut voir le risque de s’illusionner sur l’autorité que l’on a sur la marche à suivre, sur le fait de « comprendre ce qui se passe », de penser « décider de sa vie », « d’avoir ses raisons » et « de se donner les moyens ». On peut avoir le réflexe de se crisper, d’avoir des visions utopistes, et vouloir surtout idéalement sauvegarder ce qu’on connaît ou ce qu’on espère.

On peut faire tout notre possible pour revenir à l’acquis, la référence, le connu, pour maintenir l’édifice qui s’écroule, quitte à faire jaillir les peurs générales, ou plus spécifiquement, la peur de la mort, du rien, du vide, de l’incertitude, du lendemain, de la perte, de la pénurie, du manque, de la perte de contrôle, du sol qui vacille, de la vague qui nous emporte, du brouillard qui nous entoure, et tant d’autres encore….

Mais c’est aussi, si on porte un regard différent, une rencontre entre l’appel de l’âme, du souffle, de l’inspiration de l’esprit dans le sens spirituel en nous, et la personne qui s’est construite au cours de ses années de vie incarnée (famille, histoire personnelle, rêves, traumas, mémoires, éducation, croyances, schémas sociétaux, religion,…), les identifications qui se sont cristallisées, ce que nous croyons être, par notre nom, notre famille, nos relations, notre travail, nos problèmes, nos peurs (comme la peur de l’inconnu, de la mort, de la perte, du non-retour), nos systèmes de défense, nos replis protectionnistes, notre santé, notre vulnérabilité humaine…etc… Le rôle qui s’est édifié dehors pour tenir le cap dans ce moment d’incarnation doit maintenant lâcher ses prérogatives, son autorité, pour s’ouvrir à une autorité plus forte, celle du souffle du vivant en nous, qui n’est pas là pour anéantir ce que nous sommes mais pour le révéler.

Malgré tout, pour cela, il peut y avoir un moment d’effondrement (plus ou moins intense, plus ou moins long, avec d’éventuels dommages collatéraux et des répercussions plus ou moins radicales), de vide, de chute, car en fait, on ne sait plus à quoi se raccrocher. C’est comme si, dans le « monde réel », les choses, les circonstances semblaient devenir en même temps intransigeantes et inconsistantes, comme si on ne pouvait plus s’accrocher à rien, à aucune certitude ou en tout cas moins qu’avant. Cela peut être un véritable nouveau souffle qui nous pousse en avant sur une mer inconnue ou alors, cela peut nous amener vers un profond désespoir, vers une détresse même si on cherche à continuer à s’accrocher à la vie de la manière dont on le faisait avant.

Il va falloir plonger, s’engouffrer, dire oui au vide, au néant, à notre vulnérabilité, notre apparente impuissance, à notre sentiment d’être dépassé, pour qu’enfin la « personne » que nous souhaitons maintenir à tout prix commence à rendre les armes, pour que nos résistances et nos crispations se dénouent peu à peu. Ce ne sera pas facile car il y a un tel confort à rester dans nos certitudes, dans le sentiment de pouvoir contrôler les choses et la sécurité qui en découle, qu’on ne va pas lâcher aussi facilement. Et encore, comme dit plus haut, on n’a rien à lâcher, car le lâcher prise indique encore une forme de volonté, or ici on s’en remet à la volonté du vivant et pas à celle que l’on appelle « moi ». C’est tout le défi de s’abandonner au processus pour passer sur l’autre rive. Et ici encore c’est un leurre car c’est de nouveau l’idée d’un défi à relever alors que nous sommes juste appelés à Être.

Le plus grand obstacle vient de la résistance de ce moi construit par Saturne car il a peur de disparaître dans le tsunami neptunien. Cependant, Neptune ne veut pas la disparition de Saturne, il lui demande un changement de plan d’autorité et de verticalité, il l’invite peu à peu à s’ouvrir à une autre dimension pour se rénover.

Une belle citation de Khalil Gibran nous l’évoque avec des mots poétiques :

« On dit qu’avant d’entrer dans la mer, une rivière tremble de peur. Elle regarde en arrière le chemin qu’elle a parcouru depuis les sommets, les montagnes, la longue route sinueuse qui traverse des forêts et des villages, et voit devant elle un océan si vaste qu’y pénétrer ne parait rien d’autre que devoir disparaître à jamais. Mais il n’y a pas d’autre moyen. La rivière ne peut pas revenir en arrière. Personne ne peut revenir en arrière. Revenir en arrière est impossible dans l’existence. La rivière a besoin de prendre le risque et d’entrer dans l’océan. Ce n’est qu’en entrant dans l’océan que la peur disparaîtra, parce que c’est alors seulement que la rivière saura qu’il ne s’agit pas de disparaître dans l’océan, mais de devenir l’océan. »

Dans cette période, la conscience qu’on a ou non d’être au cœur même d’un processus qui découle de l’intelligence de la vie où l’on comprend que l’univers est sans doute bienveillant, ou alors le fait de subir les forces du hasard ou des revers de fortune, fera toute la différence quant à la manière dont la vivrons. Cela ne va pas forcément rendre les choses plus faciles et plus confortables, ni permettre de les contourner, ou de les alléger. Mais on peut accepter le processus à partir de la perception de Neptune comme la puissance de l’érosion du roc et du plomb saturnien, qui nous fait passer de la matière brute (rocher) au grain de sable, ou, exprimé en des mots aquatiques, de l’état de glace dure et figée, pour l’eau, à l’état de liquide puis de vapeur. On perçoit le changement d’état, la vraie trans- formation.

Dans cette période une question pertinente à se poser est : est-ce que « je » veux faire « quelque chose » de ma vie ou alors : est-ce que je consens à accueillir ce que la volonté de la vie veut faire de moi car c’est elle qui est aux commandes ? Se réaliser dans sa verticalité saturnienne est-ce réussir à avoir plus de force et de contrôle sur la vie ou laisser à travers la personne que je suis s’accomplir ma vie et la Vie. Être dans mon alignement, être vivant, droit, debout, la tête haute, (Saturne) c’est permettre à la Vie d’œuvrer en moi (Neptune), verticalement. C’est aussi, en d’autres mots, comme le dit Thierry Vissac : « Etre vivant ce n’est pas ce que je fais de ma vie, mais c’est ce que je permets à la vie de faire de  moi ».

Sommes nous prêts à larguer les amarres pour cette traversée ?

8 avril 2021 Rencontre au sommet : Carré de fin de cycle entre Saturne et Uranus

C’est une rencontre au sommet que ce carré de Saturne à Uranus.

Après la pléiade de conjonctions en Capricorne que nous avons eues durant l’année 202o, nous accueillons maintenant dans le courant de l’année 2021, une étape décisive du cycle entre Saturne et Uranus (cliquez ici).

Les deux planètes se feront carré 3 fois cette année, (une fois déjà) le 18 février 2021, puis le 16 juin et enfin le 24 décembre en cadeau de Noël pour clore le cycle de l’année.

Il est intéressant de se pencher sur le sens du carré décroissant. En quelques mots, c’est un moment de défi à la croissance et une période de crise, où l’on peut ressentir un sentiment de pesanteur et de révolte mêlées, de ressentiment, d'insatisfaction, d’envie de neuf et de peur du changement. Une nouvelle vision voit le jour et cherche à s’affermir. Toute la question est de cerner comment elle va se positionner compte tenu du contexte ambiant pour établir son renouveau. Dans ce processus, on est invité à voir plus loin à travers ce moment de tension, et très souvent de stress, qui cherche un exutoire pour initier un changement qui, même s’il n’est pas choisi, ne peut être évité et qui se négocie en cette période. On peut ressentir des pressions et des résistances de l'extérieur (mais aussi du dedans de nous), des poussées en avant, et des retours en arrière, des espoirs et des désespoirs, des audaces et des limitations. Il y a alors cristallisation, raidissement, amertume et désillusion lorsque ne nous pouvons plus laisser faire le mouvement de la vie.

C'est un moment crucial de décision et de réorientation de conscience. Cela se joue évidemment sur le plan collectif, mais aussi sur un plan éminemment personnel, les deux sont impliqués et marchent de concert.

Il faut oser regarder lucidement ce que l'on est devenu, tout ce qui nous contrôle (intérieurement ou extérieurement) et être prêt à nous libérer définitivement des idéaux et comportements collectifs qui nous conditionnent, si ceux-ci ne sont plus en accord avec ce que nous sommes devenus. Sinon, on continuera à agir dans la vie sur la base de fonctionnements et de mécanismes de pensée qui ne nous apportent plus rien de bon pour répondre aux défis que nous présente l'existence.

Mais se révolter, n’est pas juste provoquer une crise, ni générer l’anarchie dans l’état des conditions du monde (même si parfois il est bien de se positionner fermement et de secouer la fourmilière ou de faire trembler les vieux murs) mais surtout faire un retour sur soi pour retrouver son véritable axe. En équitation, une volte est un cercle qui part de la piste, va vers l’intérieur et revient sur la piste, une « ré-volte » peut alors être un retour réitéré (revenir sur l’ouvrage de nombreuses fois) qui part de notre expérience du monde en périphérie, pour retourner au centre de nous-même, et revenir expérimenter le monde et y participer avec une connaissance de soi plus approfondie et vraie.

Le changement qui appelle ne se fera pas au-dehors, sans que chacun le fasse au-dedans.

Il nous faut être prêt à nous réinventer, à rompre le lien avec les valeurs intérieures et collectives (valeurs de notre famille, de notre éducation, de notre façon de penser, des idées ou croyances qui se sont forgées en nous, de ce que nous avons appris, de ce que le monde (politique, économique, social, religieux, médical…etc.) nous apporte et qui, dans certains cas, ne peut plus apporter de réponses positives. Il est temps de déraciner dans son psychisme les fausses croyances, pour retrouver l’accès à un chemin plus vrai. Il faut oser faire cette remise en question sans faux-fuyants pour ne pas rencontrer l'échec qui viendra sans doute si on utilise des modes de réponse anciens pour des problèmes nouveaux qui ne permettront plus des solutions adaptées.

Nous sommes amenés à savoir répondre fermement et lucidement à la demande, persévérer tout en acceptant le lâcher-prise, laisser les choses se désintégrer pour faire place à des éléments de conscience plus adaptés. Il ne faut pas pour cela, ni résister, ni vouloir tout rejeter de manière radicale, ni vouloir maintenir à tout prix l’acquis, ni se révolter de manière chaotique, mais faire le tri pour abandonner ce qui n'est plus utile et peut-être réévaluer ce qui peut encore avoir de la valeur.

En fonction de qui nous sommes, de notre vécu et de notre état de conscience, à travers ce lien de carré, les planètes nous proposeront à chacun d’entre nous, une lumière différente, une signification spécifique, selon notre attitude consciente. Aussi, les propositions que je fais dans ces quelques lignes doivent évidemment être lues, non pas comme des indications définitives, mais comme quelques invitations (il y en aurait tant d’autres) à suivre votre propre réflexion intérieure. Prenez ce qui vous parle, laissez ce qui ne fait pas sens pour vous. Malgré tout, restez vigilant afin de ne pas refuser d’emblée ce qui vous dérange, c’est parfois dans ce qui nous dérange le plus que se trouvent nos plus grandes leçons de vie. Apprenez à faire la distinction entre ce que vous ne voulez pas voir et ce qui ne résonne pas… !

Pour revenir à Saturne et à Uranus, ils ont chacun quelque chose à nous apprendre. Saturne nous demande engagement et maturité et Uranus davantage d’émancipation et d’authenticité (note : ceci n’est pas un cours mais uniquement l’énoncé d’idées très simples). Les planètes sont des archétypes, elles ont leur face de lumière et d’ombre, leurs messages sont toujours d’actualité et chacun de nous y trouve sa part de vérité.

Le fait que Saturne passe en Verseau nous demande de venir assumer nos envies de liberté, nos excès de refus des contraintes ou nos impossibilités à être libres d’être nous-même et d’en assumer les conséquences. Uranus, quant à lui, vient nous secouer en Taureau dans nos inerties et nos besoins de sécurité, nos immobilismes et nos manques de centrage et nous pousse à trouver dans cette terre qui tremble un nouveau sens de la stabilité. Saturne nous invite à grandir en vérité et à assumer notre engagement et Uranus nous demande de trouver calme intérieur et assise sur la base d’autres fondements.

Nous sommes à la fois Saturne qui voudrait prétendre maintenir les choses, conserver notre sécurité, nos certitudes, mais aussi Uranus qui sait qu’il n’y pas de statu quo possible, qu’on peut mourir d’une situation qui se fige et nous immobilise et qu’il faut donc prendre le risque d’improviser sans mode d’emploi.

Nous sommes à la fois frileux et inquiets face à tous ces changements car nous voudrions garder les choses en l’état, préserver l’acquis, revenir à la vie d’avant, à ce qu’on connaît, avec un refus de voir vaciller nos prérogatives, une réticence au changement, le désir de rester dans le connu, dans la voie habituelle et tracée.

Et puis, d’un autre côté, nous sommes habités par un puissant désir de renouveau, une envie de passer à autre chose, une audace de penser que le monde pourrait être si différent, si seulement on osait sauter le pas, une forte créativité qui sait sortir des sentiers battus, se laisser surprendre par la vie, prendre une voie nouvelle, se lancer dans l’inconnu, devenir notre seule boussole.

Nous appuyons en même temps sur l’accélérateur et sur le frein, tiraillés à la fois entre quelque chose qui bouscule pour aller de l’avant et quelque chose qui retient et résiste au risque d’être bousculé.

Nous sommes invités à retrouver une liberté de penser face à ce qui nous contraint, face à une opposition, une restriction, une limitation, une résignation, une contrainte, un interdit, un doute ou une peur (réelle, imaginée, intérieure ou imposée de l’extérieur, individuellement ou collectivement). Nous sommes appelés à voir autrement, à assumer le changement, le renouveau, le bouleversement, même si cela passe par le chaos et le deuil de ce qui nous était cher ou nous rassurait. Nous sommes aussi appelés à tenir bon et à garder l’axe de notre verticalité face au chaos et à ce qui voudrait changer à tout prix et nous emmener dans une déferlante de nouveautés plus ou moins favorables.

Et puis un défi entre Saturne et Uranus c’est aussi accepter que le changement ne verra pas le jour sans que l’on soit amené à se frotter aux aspérités de la réalité (la réalité du monde et de ses circonstances mais aussi la réalité de nos propres schémas intérieurs), telle qu’elle nous apparaît et telle que nous l’expérimentons, et qui ne sera peut-être pas exactement ce qu’on l’espérait. Éviter de refuser d’avancer à cause de cela, accepter de se confronter à la déception et à la limitation. Se dire que justement il est possible de relever ce défi en faisant cohabiter la vision et les conditions. Oser prendre le risque de notre vérité dans le monde tel qu’il est. Nous n’en avons pas d’autres. Et nous y engager, pour tenter de le « réenchanter » au cœur même de ce qui est. Même si parfois nous aurions tendance à renoncer à cause des pensées de jugement et de limitation, à cause des conditions qui semblent inappropriées ou par trop difficiles, à cause de la peur que le résultat ne soit pas à la hauteur de nos attentes ou tant d’autres « raisons ».

La structure de notre existence doit reconnaître aujourd’hui qu’elle a besoin de sang neuf et de se voir conférer une vie nouvelle. En même temps le changement ne peut voir le jour qu’au cœur de la forme existante, ce n’est pas un rêve, c’est une vision mais qui, si elle veut se concrétiser, le doit à travers la forme et ses imperfections et limitations. Il va falloir marier les deux, déjà en nous, au lieu d’expérimenter la situation uniquement en termes de crise et d’adversité, mais aussi en termes d’opportunité et de transformation. Pour cela il semble qu’il nous est demandé de la voir comme un tremplin, aussi périlleux soit-il.

Bonne route sur ce chemin chaotique….

17 mars : Quel est l’état du ciel ?

L’astrologie est très souvent utilisée pour nous donner des indications sur la « couleur du temps » et la nature de l’expérimentation qui se propose à nous. Dans ce cas ce n’est plus directement la lecture de notre thème de naissance qui retient notre attention, mais ce sont les mouvements et les configurations des planètes à un moment précis.

L’astrologie alors nous invite à une réflexion sur l’état du ciel extérieur et global, sur la nature des énergies en présence à certains moments (actuels mais aussi passés ou futurs), et on a vu par exemple combien au cours de l’année passée, en 2020, les énergies ont été intenses, troublantes et perturbantes. (Si vous voulez en savoir plus vous pouvez aller lire ce que j’ai écrit à ce sujet sur le lien en description. /cliquez ici)

On voit donc que nous sommes reliés à ce qui se passe autour de nous. Il s’agit ici de l’état du ciel général, celui qui concerne toute vie sur terre. Cela nous parle des grands cycles de la vie et de leurs manifestations.

De manière très concrète, nous expérimentons par exemple les cycles des saisons. On sait pertinemment que l’on ne récolte pas de cerises en hiver, que l’on ne bronze pas en maillot de bain au mois de décembre (en tout cas pas dans latitude nord et à moins d’aimer le froid), que l’on n’admire rarement les sapins sous la neige en août et que nous ne voyons pas les couleurs d’automne au mois de mai…Nous avons compris que nous devions vivre les saisons de la nature…

L’idée, dans ce regard prospectif, est de pouvoir mieux s’adapter au temps qu’il fera, de favoriser la possibilité de s’accorder aux rythmes du vivant, d’aller avec le temps, de comprendre l’atmosphère du moment, sa pression, ses enjeux et ses variations.

Mais il ne faut pas oublier que nous avons, nous aussi, notre propre météo interne, et qu’il nous faut vivre avec les saisons de nos temps intérieurs. Le monde à ses saisons et nous avons les nôtres.

L’astrologie nous parle du lien entre notre thème natal, - qui exprime l’état de notre ciel intérieur qui évolue avec le temps, avec nos cycles et nos saisons propres, - et la configuration en évolution constante du ciel extérieur.

Donc, la météo, n’est pas qu’extérieure, elle est aussi intérieure, et la question est de savoir comment ce qui se joue dans le ciel au dehors vient aider ou défier, faciliter ou confronter le ciel au-dedans.

On ne vit pas toujours sous un beau soleil, et parfois même certains jours de pluie ou de tempête peuvent être plus propices à irriguer et faire pousser ce qui est vivant en nous.

Donc, quel a synergie de cette météo interne et externe soit propice ou non, je ne renonce pas forcément à mes projets, je comprends juste les conditions et le contexte ambiant, et je peux mieux pressentir comment les ajuster, les reporter ou les mettre en oeuvre.

L’idée n’est donc pas tant de pouvoir prédire un événement qui pourrait arriver, que de comprendre la qualité des énergies qui nous accompagnent à tel ou tel moment. Prenons un petit exemple tout simple : il est préférable de savoir si je vais au cours de gym ou de violon pour savoir si je prépare mes affaires de sport ou mon instrument de musique. En revanche comment va se passer le cours et ce que va me demander le professeur ce jour-là, on peut en pressentir les couleurs, certes, mais seule ma présence et mon expérimentation active me permettront de le savoir.

Les passages de nos amies les planètes dans le ciel de notre système solaire viennent rencontrer et visiter les points du ciel intérieur de notre thème natal et faire résonance avec lui. C’est la rencontre entre le macrosome et le microcosme.  Les planètes sont comme des guides et des instructeurs. Quand elles viennent nous rencontrer (c’est-à-dire quand elles viennent toucher des points ou des secteurs de notre thème de naissance) elles nous délivrent un enseignement en fonction de la nature vibratoire qui les anime, pour nous soutenir, pour nous défier, nous faire passer une épreuve, nous aider, ou nous libérer.

Pour chacun de nous, ces passages seront vécus différemment selon qui nous sommes et ce que nous avons à apprendre. Si, par exemple, une énergie planétaire nous demande d’atteindre un nouveau degré de maturité, il sera nécessaire pour certains d’un vrai coup sur la tête pour se réveiller et sortir d’une forme de superficialité, alors que pour d’autres une tape dans le dos qui pousse en avant pour prendre confiance et se redresser, sera suffisante, enfin d’autres encore seront invités à un relâchement pour arrêter de prendre la vie de manière trop sérieuse et tenir bon coûte que coûte.

Ce qui fait qu’on ne peut pas vraiment donner d’indications sur un passage planétaire en dehors du sans connaître la personne ainsi que son vécu. L’énergie du vivant qui passe par la planète est manifesté par l’intelligence de la vie qui, comme un bon professeur bienveillant, va aborder chacun de ses élèves en fonction de qui il est, et non pas en fonction d’une recherche de résultat unique attendu de lui.

Cela nous aide surtout à comprendre et accompagner la qualité du ciel qui vient faire écho avec notre ciel à nous et avec ce qui est prêt à éclore en nous. L’événement (si événement il y a) qui va apporter cela, ou le ressenti, ou la prise de conscience, ou encore la rencontre (…qui sait ?) sera le présent de la vie. Ici c’est tout l’art de laisser la vie va nous donner le sens…C’est l’art de la vie ! Et ceci parce que la vie est plus intelligente que tout ce que nous pourrions penser ou concevoir ou anticiper, elle nous apporte la situation exacte qui va nous faire passer le pas suivant, nous permettant de nous rapprocher de notre vérité, si bien sûr on y consent et si on accepte de recevoir les forces en présence et de collaborer avec elles.

C’est pour cela que l’astrologie peut nous aider à nous mettre en phase avec l’expérimentation que la vie nous propose, à l’accueillir et à la comprendre pour l’utiliser le mieux possible pour avancer sur notre chemin.

4 mars : Le ciel intérieur

Ce ciel que nous regardons à l’horizon, ou dans lequel nous observons la course du soleil chaque jour, de la lune chaque mois, les cycles des planètes, des étoiles, il est bien sûr, loin dans ce vaste univers, mais j’aime à penser qu’il habite aussi en nous, dans le même instant.

Ce ciel n’est pas uniquement loin à l’extérieur de nous, il est comme la résonance sur le plan du macrocosme de la signature vibratoire qui nous habite sur le plan du microcosme. En réalité nous sommes interreliés.

C’est toute la grande question de l’influence des planètes. Est-ce que ce sont les planètes qui nous influencent et déterminent qui nous sommes à travers notre carte du ciel de naissance (même si sur un plan, tout ce qui vit, tout ce qui vibre et émet de l’énergie a une influence par interconnexion sur le reste du vivant), ou est-ce que nous sommes nés au moment même où la configuration du ciel correspondait à ce que nous portons en nous ?

Et les deux pourraient aussi être vrais, ensemble, et s’accorder… ? Je vous laisse libre de voir ce qui vous parle le plus….

Il me vient quelques lignes du poème de Baudelaire « Correspondance » :

La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Personnellement, je trouve que l’idée selon laquelle « tout se répond, tout s’accorde, et nous ne sommes pas sous l’influence d’un ciel favorable ou non qui nous est totalement extérieur et inconnu, est plus en résonance avec la façon dont j’aime aborder l’astrologie. L’option envisagée que (selon laquelle) nous traversons la vie dans cette nature emplie de symboles qui nous observent avec des regards familiers et que toutes ces vibrations se répondent, que ce ciel est avant tout en moi, en vous, en nous, et que nous sommes semblables à cette configuration de l’instant de notre naissance, me parle plus.

L’infiniment grand rencontre l’infiniment petit. Et nous, serions-nous de ce fait le lieu de cette rencontre ?

Hermès Trismégiste nous dit :

« Il est vrai, sans mensonge, certain, et très véritable : Ce qui est en bas, est comme ce qui est en haut ; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d'une seule chose. Et comme toutes les choses ont été, et sont venues d’un, par la médiation d’un : ainsi toutes les choses ont été nées de cette chose unique… »

Cette cartographie céleste que nous appelons communément thème astrologique peut être vue en fait comme une cartographie de notre âme et de notre univers intérieur.

Cet univers est la base à partie de laquelle nous allons vivre tout ce qui va se présenter à nous dans notre existence car rien ne peut se vivre pour nous en dehors de nous. Il n’y a pas de réalité extérieure objective, tout ce que nous vivons, même dans des événements qui se passent au dehors, nous le vivons en nous, nous le ressentons en nous, nous y participons, nous le chérissons, nous le bénissons, ou nous le condamnons, le fuyons ou le refusons, mais toujours depuis l’être que nous sommes.

La difficulté c’est que le plus souvent nous avons une tendance à vivre « par défaut ». Un peu comme la police de caractère de notre traitement de texte. On peut garder celle que l’on nous propose d’office par défaut ou alors on en peut choisir une qui nous révèle. Ainsi, nous avons 26 lettres dans notre alphabet, nous avons tous appris à écrire d’une manière un peu simil

similaire, mais malgré tout, que de variations dans notre écriture manuscrite ! C’est sûr, ce seront les mêmes lettres mais nous pouvons choisir de les écrire dans une forme qui nous correspond (ou plutôt nous laissons le mouvement du vivant qui est le nôtre donner former à ces